Anglais - Vice-Rectorat de la Nouvelle-Calédonie

CAPES Externe 2008

Épreuves écrites et orales

Écrit : tronc commun

I - Littérature

- 1- William Shakespeare, The Tragedy of Coriolanus. Ed. R. B. Parker. Oxford World’s Classics, The Oxford Shakespeare, 1998. (N. B. L’édition New Penguin Shakespeare sera utili­sée à l’oral).
- 2- John Steinbeck, The Grapes of Wrath (1939). The Viking Critical Library (The Gra­pes of Wrath : Text and Criticism, éd. Peter Lisca et Peter Hearle), New York, Penguin Books USA, 1997.
- 3- Jane Austen, Pride and Prejudice (1813). New York/Londres, Norton, A Norton Critical Edition, éd. Donald J. Gray, 2001. Film de Joe Wright (2005).

II - Civilisation

La dévolution des pouvoirs à l’Écosse et au pays de Galles, 1966-1999.

Dans les deux pays, la revendication autonomiste s’exprime à la fin du XIXe siècle par la fondation de groupes de pression proches des libéraux (1886 : Scottish Home Rule Association et Cymru Fydd Lea­gue) puis, après la Première Guerre mondiale et le déclin du parti libéral, par celle de partis poli­tiques nationalistes indépendants, Plaid Cymru (1925) et le Scottish National Party (1934). Ce n’est toutefois qu’au milieu des années 1960 que la question constitutionnelle de la dévolu­tion des pouvoirs devient un enjeu majeur du débat politique britannique : en 1966, Gwynfor Evans, président de Plaid Cymru, remporte l’élection partielle de Carmarthen ; l’année suivante, Winnifred Ewing remporte pour le Scottish National Party la partielle de Mother­well. Trente ans plus tard, en septembre 1997, une majorité d’Ecossais et de Gallois se pro­nonce par référendum pour la mise en place d’un Parlement à Edimbourg, d’une Assemblée à Cardiff. Considérés un peu vite comme un simple vote de protestation, les succès de 1966-67 sont confirmés par la progression des votes nationa­listes en 1970 et, surtout, en 1974 (3 élus de Plaid Cymru et 11 du SNP aux législatives d’octobre). Cette montée des nationalismes contraint les travaillistes, nettement majoritai­res tant en Écosse qu’au pays de Galles, mais tributaires à Westminster, à partir de 1977, du soutien des libéraux, à faire voter deux lois de dévolution (Wales Act et Scotland Act, 1978), repoussées l’année suivante par les électeurs gallois (nettement) et écossais (de justesse) consultés par référendum. Opposé à toute forme de dévolution, le parti conservateur de Margaret Thatcher puis de John Major subit en Écosse et en Galles une érosion telle qu’il n’y remporte aucun siège aux législatives de 1997. À l’inverse, les travaillistes John Smith puis Tony Blair s’engagent, sous la pression des nationalistes et des libéraux-démocrates, à transférer un certain nombre de pouvoirs aux deux “ nations” périphériques de Grande-Bre­tagne. Contrairement au processus de 1978-79, le référendum précède la loi : suite aux “oui” de septembre 1997 (net en Écosse, timide au pays de Galles), le gouvernement de T. Blair fait voter à Westminster le Government of Wales Act et le Scotland Act (1998). Le premier met en place une Assemblée galloise dont les pou­voirs sont limités à la législation dite secondaire, ou déléguée, dans un certain nombre de domai­nes, le second un Parlement écossais doté d’un véritable pouvoir législatif dans les domaines qui lui sont dévolus. Assemblée et Parlement délèguent leurs pouvoirs exécutifs à un Execu­tive dirigé par un First Minister. Élus en mai 1999 selon un système électoral qui mêle le scrutin d’arrondissement et la représentation proportionnelle, les 60 Welsh Assembly Mem­bers forment un exécutif travailliste, les 129 Members of the Scottish Parliament élisant un First Minister travailliste à la tête d’un exécutif de coalition (travaillistes et libéraux). La question porte sur la période 1966 (élection de Carmarthen) - 1999 (élections à l’Assemblée galloise et au Parlement écossais). Il convien­dra notamment :
- de situer la question nationale par rapport aux grandes évolutions économiques, politiques, sociologiques, démographiques, culturelles de cette trentaine d’années.
- de comprendre le fonctionnement de la dévo­lution administrative gérée, avant 1999, par les ministères aux Affaires écossaises (Scottish Office) et galloises (Welsh Office).
- d’analyser la montée d’un nationalisme culturel dans les deux pays à partir du milieu des années 1960, ainsi que, sous les gouvernements conser­vateurs de 1979-97, le rejet des “ valeurs thatché­riennes” par diverses composantes de la société civile, notamment ces représentants d’Eglises, de syndicats, de municipalités, d’universités, d’associations, etc. qui participent aux travaux de la Scottish Constitutional Convention et de la Parliament for Wales Campaign.
- d’examiner les griefs, les objectifs (autonomie ou indépendance) et l’idéologie (nationalisme ethnique, linguistique, civique, etc.) des partis nationalistes, ainsi que l’attitude des partis “ bri­tanniques” face à la question nationale et à la nature du contrat constitutionnel qui lie Angle­terre, Écosse et pays de Galles.
- de réfléchir à la portée des changements cons­titutionnels introduits par les lois de 1998 tant pour l’Écosse et le pays de Galles que pour l’Angleterre et le Royaume-Uni.

Mise à jour :
29 mai 2008

Dans la même rubrique

© Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie 2012 | Plan du site | Contact | s'abonner au fil RSSFil RSS | Se connecter