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Le Monde 01.04.2010

Le brevet des collèges, utile à qui, utile à quoi ?

Changer le diplôme national du brevet", telle est la principale proposition d’un rapport rédigé par onze parlementaires de droite et de gauche, qui sera présenté mercredi 7 avril devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

Pour Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs et rapporteur du texte ,"le brevet des collèges devrait permettre de mesurer les compétences qu’on attend d’un élève en fin de scolarité obligatoire. Il n’en est rien puisqu’aujourd’hui l’examen terminal est conçu comme un petit concours en trois épreuves".
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Le député propose donc d’imaginer des épreuves plus pratiques. "Ne serait-il pas plus efficace de mesurer la capacité des jeunes à écrire des e-mails dans une langue étrangère, par exemple ? Ne serait-ce pas mieux que de délivrer un brevet informatique et Internet (B2I) et de donner une note en langue qui ne correspond pas forcément à une situation de communication ?" interroge-t-il.

Décroché par plus de 600 000 candidats, soit 82,6 % d’une génération, cet examen est l’objet de remises en cause régulières. Le DNB a été précédé par le brevet des collèges (1980) et encore avant par le BEPC (1947).

BOURSE AU MÉRITE

A qui est-il utile aujourd’hui ? Sans aucun doute aux 7100 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire avec pour tout bagage ce DNB. Aux titulaires d’une mention "très bien" ou "bien" à ce diplôme, qui peuvent obtenir une bourse au mérite. Mais pour le gros des troupes, ce diplôme dont l’organisation coûte 6,5 millions d’euros ne conditionne pas le passage en secondes générale et technologique.

Cet examen s’obtient pour 60 % sur les notes de l’année de troisième ; pour 40 % sur trois épreuves passées en contrôle terminal : l’histoire-géographie, le français, les mathématiques. Pour être reçu, un candidat doit obtenir une moyenne générale de 10 sur 20 pour l’ensemble de ses résultats d’année et avoir validé deux compétences du socle commun : un niveau A2 dans une langue vivante étrangère et un maniement suffisant d’Internet.

Au rang des nouveautés de l’année, un élève peut demander à être évalué par une épreuve orale, optionnelle, d’histoire des arts. Ses points au-dessus de 10 sur 20 seront pris en compte et viendront s’ajouter au total des points qu’il a obtenus dans l’année. Par ailleurs, les candidats peuvent faire figurer sur leur diplôme la mention d’une langue régionale s’ils en ont validé le niveau.

En 2011, un nouveau DNB devrait mis en place. L’épreuve d’histoire des arts y deviendra obligatoire, comme la maîtrise des sept compétences du socle commun, dont la validation s’effectue dans l’établissement. Une évolution qui va dans le sens des préconisations du rapport parlementaire.

Le ministre de l’éducation nationale, Luc Chatel, a assuré, pour sa part, jeudi qu’il n’était "pas question de supprimer le brevet des collèges", car les "Français y sont très attachés".
Maryline Baumard

Mise à jour :
4 avril 2010

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